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Tête de gondole (2024) 

Gravure à la main sur verre fumé, vaisselle, étagères, crémaillères,

150x53x47cm

Le titre « Tête de gondole » emprunte son nom au jargon du supermarché, désignant l’emplacement stratégique où les produits sont mis en avant pour attirer l’attention du consommateur. En détournant cette logique de présentation marchande, l’installation met en tension les codes de l’exposition commerciale et ceux de la sculpture.

Composée de trois étagères en verre fumé fixées sur des crémaillères standard, l’œuvre accueille des objets disposés avec rigueur : douze verres, six tasses et six coupelles. Cette répartition précise fait apparaître une logique sérielle et temporelle, où le nombre et la répétition structurent la perception de l’ensemble, devenant une forme de calendrier.

La transparence du verre crée une fusion entre les objets et leur support, effaçant la distinction entre fonction et présentation. Ce brouillage renvoie autant au vocabulaire de la sculpture minimal qu’à l’univers du commerce et du design standardisé.

Un détail vient rompre la neutralité de l’ensemble : une trace circulaire, gravée à la main sur une tablette, évoque l’empreinte laissée par une tasse de café. Ce geste minime introduit une mémoire d’usage dans un dispositif qui semblait voué à l’abstraction et à la rationalité.

The title “Tête de gondole (Front display)” borrows its name from supermarket jargon, referring to the strategic location where products are displayed to attract the consumer's attention. By subverting this logic of commercial presentation, the installation creates tension between the codes of commercial exhibition and those of sculpture.

Composed of three smoked glass shelves fixed to standard racks, the work displays objects arranged with precision: twelve glasses, six cups, and six small plates. This precise arrangement reveals a serial and temporal logic, where number and repetition structure the perception of the whole, becoming a form of calendar.

The transparency of the glass creates a fusion between the objects and their support, erasing the distinction between function and presentation. This blurring refers as much to the vocabulary of minimalist sculpture as to the world of commerce and standardized design.

One detail breaks the neutrality of the whole: a circular mark, engraved by hand on a tablet, evokes the imprint left by a coffee cup. This minimal gesture introduces a memory of use into a device that seemed devoted to abstraction and rationality.
 

Antoine Caclin

Travailleur préposé à la production d'objets à caractère artistique

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