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Take Away prolonge une réflexion menée depuis plusieurs années sur les espaces et rituels du travail, en s’attachant ici à la pause café comme terrain de recherches esthétiques et sociologiques. Elle observe les micro-interactions qui se jouent autour d’un simple gobelet en carton : échanges de politesses, signes de hiérarchie, moments d’évitement ou d’alliances tacites.

 

Les images reproduites sont issues de visuels libres de droit de café à emporter, générés pour la plupart par intelligence artificielle. Le dessin naît d’une technique développée lors de la série Mousses (2024) : un travail sur la brûlure du support, inspiré par la torréfaction du café. Ce geste, qui noircit et creuse la matière, résonne symboliquement avec les logiques d’épuisement, de tension et parfois de « burn-out » qui traversent le monde professionnel.

 

Ce processus associe l’imagerie standardisée des visuels publicitaires à un geste artisanal, où l’accident et l’irrégularité sont assumés. Take Away confronte le rythme rapide de la consommation et la lenteur effective de la production des images. Les silhouettes anonymes, réduites à des fragments, mettent en évidence les tensions entre productivité, sociabilité et fatigue; Interrogeant les signes que véhiculent ces scènes banales : la vitesse de consommation, la hiérarchie inscrite dans les postures et les vêtements, l’entre-deux entre présence et fuite.

 

La série est pensée comme étant modulable, en echo au reste de la production d’Antoine Caclin. Elle peut être montrée dans son intégralité, les cinq pièces alignées créant une narration continue. Mais elles peuvent aussi être présentées individuellement ou en alternance, dans une logique de séquence fragmentée, permettant un mode d’exposition modulaire laissant au visiteur la possibilité de percevoir une progression ou une évolution au fil des expositions.

Take Away continues a reflection that has been ongoing for several years on workspaces and work rituals, focusing here on the coffee break as a field for aesthetic and sociological research. It observes the micro-interactions that take place around a simple paper cup: exchanges of politeness, signs of hierarchy, moments of avoidance or tacit alliances.

The images reproduced are taken from royalty-free visuals of takeaway coffee, most of which were generated by artificial intelligence. The drawing is based on a technique developed during the Mousses series (2024): a work on burning the MDF, inspired by coffee roasting. This gesture, which darkens and hollows out the material, symbolically resonates with the logic of exhaustion, tension, and sometimes burnout that pervades the professional world.

This process combines the standardized imagery of advertising visuals with a craft-based technique, where accidents and irregularities are assumed. Take Away confronts the quick rhythm of consumption with the actual slowness of image production. The anonymous silhouettes, reduced to fragments, highlight the tensions between productivity, sociability, and exhaustion, questioning the signs conveyed by these ordinary scenes: the speed of consumption, the hierarchy inscribed in postures and clothing, the liminal space between presence and escape.

 

The series is designed to be modular, echoing the rest of Antoine Caclin's work. It can be shown in its entirety, with the five pieces aligned to create a continuous narrative. But they can also be presented individually or alternately, in a fragmented sequence, allowing for a modular exhibition format that gives visitors the opportunity to perceive a progression or evolution over the exhibitions.

Take Away (2025)

Pyrogravure sur medium réhaussée au café

38 x 54 cm chaque

Antoine Caclin

Travailleur préposé à la production d'objets à caractère artistique

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